France Quebec Comparison

Une étude similaire au Québec

Suivant un protocole de recueil de données sur le modèle de l’enquête ELAP mais adaptés aux politiques de prises en charge québécois, le projet EDJeP (Étude longitudinale sur le devenir des jeunes placés au Québec)  a été développé par la Chaire de recherche du Canada sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables (CREVAJ).

Il a pour objectif de combler un manque de connaissances sur la période de l’après-placement, période ayant fait l’objet de très peu d’attention au Québec. Plus précisément, EDJeP s’intéresse aux conditions de vie et de sortie des jeunes de 17 à 21 ans ayant été placés. Il s'agit de la première étude québécoise longitudinale et représentative sur cette thématique.  Un comité de jeunes ex-placés participe à la recherche EDJEP, en collaborant de façon transversale à toutes les étapes du processus de recherche.

Le suivi d’environ 1 000 jeunes, durant une période de 3 ans donnera lieu à des analyses croisées avec les données administratives harmonisées des services de protection de la jeunesse, des données administratives d’utilisation de services du MESS et du MESRS ainsi qu’avec certaines données populationnelles (Eldeq), et ce, afin d’obtenir une compréhension claire des enjeux de transition pour les jeunes placés et veiller à l’amélioration des pratiques et politiques.

Vague 1 

1136 jeunes âgés de 16 à 18 ans et placés

Date :  mai 2017 à avril 2018  

Vague 2 

839 jeunes âgés de 18-21 ans et sortis ou bien accompagnés par le programme qualification des jeunes (PQJ )

Date : avril 2019 à janvier 2020

 

Des analyses comparatives France-Québec

Le système de prise en charge en fin de parcours en protection de l'enfance diffère dans les deux pays. En France, il existe le Contrat Jeune Majeur (CJM) qui permet à certains jeunes de bénéficier d'une prolongation de la protection après l’atteinte de la majorité, jusqu’au maximum à leurs 21 ans. Sous une forme contractuelle, il requiert que les jeunes démontrent la poursuite d’un projet, notamment scolaire. Par cela, il revêt un caractère discriminatoire en excluant les jeunes qui ne présentent pas de projet d’insertion défini (Frechon, Marquet, 2018).

A l'inverse, au Québec, le programme qualification jeunesse s’adresse prioritairement aux jeunes les plus en difficulté, dont l’insertion professionnelle apparaît fortement compromise sans soutien supplémentaire de la part des centres jeunesse. Débuté à 16 ans et d’une durée de 3 ans, il permet la poursuite du placement physique et de l’accompagnement par un éducateur et la participation à des activités de groupe.

Un partenariat étroit entre les deux équipes permettra à terme de réaliser des analyses comparatives avec les deux études.